Gilles Geneviève
La discussion philosophique |
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Principes Michel Onfray m’a demandé d'animer des ateliers de discussion philosophique à l'Université populaire de Caen dès l’origine de celle-ci, en 2002. En affirmant avec lui que tous les enfants naissent philosophes, mais que seuls certains le demeurent, j'ai comme projet de maintenir vivace une flamme, plutôt que de la susciter ex nihilo. Pratiquant donc en classe, en tant que professeur des écoles, et en dehors de l'institution, j'ai pu multiplier les expériences. Abandonnant la
« philosophie pour enfants » de Matthew Lipman,
j'ai progressivement mis
au point une manière de faire originale, qui s'est très
vite dégagée de la référence aux
textes que la méthode américaine prévoit, puisque
Lipman a écrit des romans qu’il impose comme point de départ aux
questionnements des enfants.
Ma démarche a évolué, notons-le, sous
l'influence des jeunes participants aux ateliers.
J’en suis arrivé désormais à proposer des
séances que je nomme « dialogues
socratiques libertaires », car ils réunissent un
certain nombre de
caractéristiques que je juge fondamentales : * le thème de la discussion ne doit pas être proposé ou induit
par l'animateur, mais apporté par les participants ; * l’animateur vise sa disparition ; * avant qu’elle soit effective (elle le sera un jour, d’une façon ou d’une autre), il s'efforce de parler le moins possible, de ne pas porter de jugement sur les propos échangés et, bien sûr, de ne jamais donner son avis sur le sujet ; * de même, il confie les rôles importants définis ensemble (la distribution de parole, la conservation de traces...) à un membre du groupe, au moins après quelques séances de rôdage ; * il tente de remettre le dispositif entre les mains des participants, en organisant des bilans à l'issue de chaque séance. Ce dispositif peut sans difficulté être transposé à des publics de tous âges, y compris à des groupes mixtes enfants/ados/adultes. |